Nice (06000)

Exposition : Miodrag Tasic

Du au

Le Fond de Scène
Université des Sciences de Nice - Sophia / Services de la Présidence
Grand Château Valrose - Avenue Valrose, 28 - Nice
Exposition du 12 janvier au 30 mars 2007.

Le Fond de Scène, Université de Nice, accueille le sculpteur Miodrag Tasic. Son œuvre déroutante présente des sculptures difformes, des posés torturées, des silhouettes allongées, interpellant le spectateur parce qu’elles touchent l’humain en ce qu’il a de plus profond.

Issu d’une famille d’artistes, son père dessinait à la « façon de Léonard de Vinci sans avoir le génie du savant italien », Miodrag Tasic se passionne très tôt pour la sculpture.

Autodidacte, son métier l’a conduit à travailler dans une fonderie d’artet à maîtriser la technique de la cire perdue. C’est donc devenu une évidence pour lui que de travailler ses sculptures avec ce procédé.

« Je sais comment j’arrive à ces créations : par tâtonnements d’abord. Ensuite je creuse, je tourne autour, et j’aboutie à ses sculptures si différentes. Je suis à contre-courant avec ces œuvres. »

En effet, les sculptures de Miodrag Tasic ont des formes particulières et poussées à l’extrême. Celles-ci présentent des plis et des replis de la peau, des amas de graisse provoquant au premier abord, une vive répulsion.

Les corps sont déformés, les jambes et les bras émergent de ces masses adipeuses. Pour certaines sculptures, les caractéristiques physiques ou sexuelles disparaissent sous les amas de chairs. Elles présentent une souffrance par cette peau étirée en tout sens.

Lorsqu’on lui pose la question du pourquoi de ces créations si dérangeantes, Miodrag Tasic explique qu’elles sont issues de so inconscient, et qu’il n’a pas approfondi cet aspect afin d’en comprendre les origines. « Peut-être faudrait-il creuser un peu ? ».

« Mon objectif est la création pure et je ne cherche pas à définir mon travail, à le justifier, ou à trouver une explication à chaque personnage. Seul compte le but ultime, l’œuvre en elle-même. »

Si particulière soit-elle, cette sculpture est aussi joviale et généreuse par ces formes si arrondies. Dès lors ces personnages deviennent beaux et la répulsion disparaît au profit d’une tendresse inattendue.