Dani

« Cette Serbie qui n’arrive toujours pas à renoncer aux mythes nationalistes »

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Latinka Perović, historienne, grande figure des « libéraux » de l’ancienne Ligue des communistes serbes, analyse les maux dont souffre toujours son pays. Obsession du Kosovo, mauvaises relations avec les pays voisins, attente du soutien du « grand frère russe », la Serbie de 2008 n’arrive pas à se débarrasser des idéologies et des mythes funestes qui ont causé sa chute à la fin du XXe siècle. Le regard d’une observatrice engagée.

Propos recueillis par Edina Nurikić Comment décrire la Serbie contemporaine ? Personne ne m’avait dit que Senad Pećanin me poserait cette question, mais j’imaginais bien qu’elle arriverait. Je vais vous dire ce que j’ai toujours dit très ouvertement. Je crois que c’est au début de l’automne qu’a été donnée la dernière touche à la politique erronée de notre pays, une politique qui coûte très cher à la Serbie elle-même, à ses voisins, à la région entière, et même à l’Europe qui s’investit dans cette région... Je considère tous les événements qui se sont produits, depuis les années 1980 jusqu’à nos jours, comme un seul et même (…)

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