Danas

Précarité et capitalisme sauvage : les deux plaies de la Serbie

| |

Travail au noir, salaires impayés, insécurité... En Serbie, les droits fondamentaux d’un bon million d’ouvriers sont chaque jour bafoués au profit d’une économie parallèle. Si patrons, syndicats et dirigeants politiques y trouvent leur compte, pourquoi les ouvriers ne se mobilisent-ils pas ? Ont-ils encore la force d’être solidaires ? Ou bien le capitalisme sauvage les aurait-il transformés en « observateurs muets » de leur propre sort ? Explications.

Par Milica Radenković Près de 700.000 personnes en Serbie travailleraient actuellement au noir, tandis que 100.000 ouvriers ne recevraient pas leur salaire. Conditions inadéquates de travail pour un salaire minimal ou sans aucune rémunération, contributions et heures supplémentaires impayées, insécurité sociale et économique classent les travailleurs serbes dans une situation précaire. Bien que l’on parle de précarité en tant que phénomène global, en Serbie, cette sous-classe est beaucoup plus nombreuse que dans les autres pays européens et dépasse de loin la classe ouvrière classique. Selon la sociologue Nada Novaković, la (…)

Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !

S'abonner      Identifiez-vous