Paris (75001)

Un état du monde... et du cinéma

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Focus :
20 ans après la guerre, le cinéma en ex-Yougoslavie
Vingt ans après un conflit meurtrier, cette région, stabilisée mais fragile, est composée de pays aux économies et identités nationales divergentes. Dans ces États aux frontières récentes, la culture reste le creuset commun de plusieurs générations.

« La Bosnie est dans une période de transition qu’elle n’arrive pas à achever depuis seize ans déjà, explique Aida Begi ́c à propos de son film Enfants de Sarajevo. Près de vingt ans après la fin de la guerre, nous vivons encore dans un présent infini et avons peur du futur ».

Les cinéastes entre 30 et 50 ans qui ont grandi avec la fin de la guerre sont issus de ces reconstructions et transitions. “J’ai remarqué que quand mes amis et moi discutons de la guerre, nous en parlons toujours de manière particulièrement vive, passionnée. Je me suis alors demandé si le temps de la guerre n’avait pas été la seule période pendant laquelle nous avions véritablement vécu”, conclut Aida Begi c, née en 1976.

De leur côté, à leur manière, des réalisateurs comme Srdjan Dragojevic (La Parade) ou Jasmila Zbanic (Sarajevo mon amour) évoquent le passé des criminels de guerre, une plaie non encore refermée. Chaque pays écrit désormais sa propre histoire mais le cinéma, la musique, les arts continuent de tisser des liens communs.

La Croatie deviendra le 1er juillet 2013 le 28e pays de l’Union européenne. Après la Slovénie en 2004, elle sera le deuxième des six pays de l’ex-Yougoslavie à l’intégrer. En cette saison 2012 de la Croatie en France*, il est intéressant de sonder le miroir du cinéma de ce pays et celui de ses voisins, tant les similitudes et les différences qui les animent cohabitent d’un bloc.

Leur histoire est nourrie de références communes : à commencer par la langue, les souvenirs de la guerre (Enfants de Sarajevo, Sarajevo mon amour), la nostalgie d’une unité perdue (Cinema Komunisto) ; et plus récemment, la perte d’emploi (Je suis de Titov Veles).

Se greffent à ce terreau commun les problématiques migratoires (Honeymoons), les écarts entre les classes sociales (Slovenian Girl), aggravés par une transition difficile et inachevée entre économie socialiste et capitaliste, mais aussi parfois, les dangers d’un nationalisme qui ne demande qu’à se réveiller (Métastases) et une méfiance vis-à-vis de l’Union européenne (Kino Lika).

Le Courrier des Balkans est partenaire du festival.


• Regardez la bande-annonce du festival :

Bande-annonce Un état du monde..... par forumdesimages