Paris (75008)

Rada Tzankova : « peintures en mouvement »

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« ....On entre dans la peinture de Rada Tzankova comme en un rêve. Elle développe sur des papiers raffinés un langage qui lui est propre, juxtaposant une multitude de touches d’une finesse extrême parfois associées à des lacs de peinture. Des zones denses s’associent à des vides inattendus, des ciels habités surmontent des plaines vides. Elle crée des paysages où l’onirique est toujours présent, des paysages empreints de familiarité et d’étrangeté. La fragmentation de sa touche gracieuse, l’utilisation de couleurs inattendues appellent la poésie de l’instant. Tzankova privilégie les petits formats, sans exclure le travail en grand comme en témoigne son projet "Mûrmobile", une œuvre destinée à l’espace urbain, comme un grand paravent mobile destiné à lier plutôt que de séparer. Rada Tzankova est un peintre de paysages. Ou plutôt peintre du dessin. Ou encore de l’instant rêvé... » (Nathalie Fiks).

« La peinture est entrée dans ma vie très tôt, j’ai commencé à peindre à l’âge de cinq ans, comme tout enfant, et j’ai continué par la suite. J’ai toujours trouvé fascinant qu’un bout de papier ou un morceau de tissu tendu sur du bois puissent devenir un support pour l’imagination et la réflexion, et ce depuis des siècles. Ce qui fait qu’un tableau est une œuvre d’Art et non pas un simple objet de décoration. Je suis née à Sofia et j’ai grandi dans une famille d’artistes, ma mère, Veni Kantardjieva était peintre et mon père Peter Tzankov est compositeur. Dès mon enfance j’ai été entourée par des peintures. Les compositions de piano de mon père accompagnaient mes heures de dessins. Maintenant la musique fait partie intégrale dans ma peinture, tout comme une poésie de Rumi pourrait m’inspirer, ou les images d’un western donneraient l’espace dans lequel vivent mes personnages.

L’exposition "Peintures en mouvement" porte le titre d’une série de tableaux présentés à l’Institut culturel bulgare. Le thème qui m’habite en ce moment est comment faire bouger littéralement et au sens figuré une image fixe ? Dans "Moving moutains" on peut échanger les places de droite à gauche des deux parties du tableau. Ainsi deux paysages avec deux atmosphères et
des mouvements de personnages différents se composent. Le sens et les symboles s’inversent, se transfigurent -comme dans la vie, ça dépend du point de vue. La pluie se transforme en ruisseau qui coule vers l’océan menaçant qui envahit le paysage pour devenir une grande rivière calme. Le mouvement physique de mes peintures présentées ici est une première dans mon travail que je tiens beaucoup à vous faire partager, ainsi que la suite des peintures rondes. L’exposition est organisée avec le soutien de l’Association des Amis du Centre culturel bulgare à Paris.

Institut culturel bulgare
Heures d’ouverture
du lundi au vendredi :, 11h30 - 13h00 et 14h00 - 18h00
Adresse : 28, rue la Boëtie, 75008 Paris
Accès : M° Miromesnil, lignes 9 et 13 ; Bus : 80, 28, 32