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Roumanie : le problème des enfants des rues

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Nous nous sommes habitués, quand quelque chose nous attriste, à détourner le regard. Ainsi, nous nous focalisons sur nos soucis sans trop nous préoccuper de ceux des autres. Nous sommes habitués à compatir. Il nous arrive d’apprécier et d’aider une personne nécessiteuse. À cela, une condition : que son cas soit isolé. Si plusieurs se présentent, cela devient banal, et « beaucoup » devient « trop ». Nous soulageons alors notre conscience en pensant qu’il est impossible d’aider tout le monde. Nous préférons ne plus penser, et fermer les yeux. Peut-on être attristé par une chose qu’on ne voit pas ?

Chacun a le droit de décider si cette attitude est morale ou non, et si elle lui convient. Nous n’avons ni l’intention ni le droit de juger. Peut-être y a-t-il trop handicapés, trop d’orphelins, trop d’enfants des rues ? Nous sommes épuisés à force d’en entendre parler. Leur histoire a été médiatisée à l’étranger immédiatement après 1990. À cause de cela, nous sommes devenus célèbres, car nous avons été montrés du doigt. Qui est la fille qui tend la main ? Il y a une dizaine d’années, à l’époque la fondation de l’Organisation Humanitaire Concordia, une jeune fille aux cheveux blonds et frisés, faisait la manche dans les rues. Raluca (…)

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