Osservatorio Balcani e Caucaso

Turquie : la fin de la « République des militaires » ?

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Après les démissions tumultueuses fin juillet du chef de l’état-major et de trois des plus haut gradés turcs, le gouvernement de l’AKP a repris la main sur l’armée. Pour la première fois depuis l’instauration du kémalisme, le pouvoir politique dicte sa conduite aux militaires. Assiste-t-on à l’avènement d’une « Deuxième République », enfin démocratique ? La gestion de la crise au Kurdistan offrira de premiers éléments de réponse.

Par Fazila Mat La demande de départ en préretraite, présentée fin juillet par les quatre plus hauts généraux de l’Armée turque, marque une nouvelle phase dans les rapports de pouvoir entre les militaires, gardiens du kémalisme, et le gouvernement d’Ankara guidé par le parti islamiste modéré de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir depuis 2002 et reconduit à la tête du pays pour la troisième fois d’affilée en juin. Les militaires défient le Premier ministre Erdoğan La décision du chef de l’état-major Işık Koşaner et de trois commandants suprêmes de l’armée, de la marine et de l’aéronautique est arrivée trois jours (…)

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