Nichée entre les remparts médiévaux et les eaux cristallines de l’Adriatique, Dubrovnik fascine. Mais derrière ses ruelles pavées et son charme de carte postale, la perle de la Croatie cache un revers bien connu des voyageurs : des prix qui grimpent vite, très vite. Pourtant, certains visiteurs malins arrivent à en profiter sans se ruiner. Voici comment.
La vieille ville sans vider son portefeuille
Dès qu’on franchit la porte Pile, l’entrée principale de la vieille ville, le décor est planté : palais baroques, pierres blondes et ruelles étroites. Mais aussi, menus à 25 € la salade et cafés à 6 € l’expresso. Pourtant, il est tout à fait possible de flâner ici sans se faire plumer.
« J’ai passé trois jours à Dubrovnik sans payer une seule entrée », raconte Clara, 28 ans, une voyageuse française en sac à dos. « J’ai marché sur les remparts depuis l’extérieur, exploré les ruelles, les escaliers cachés, et profité des vues incroyables depuis des points gratuits. »
Astuce : évitez de visiter les remparts en plein été. Non seulement l’entrée coûte 35 €, mais la chaleur rend la balade éprouvante. Préférez les mois d’avril, mai ou octobre, où le ticket est moins cher et la lumière tout aussi magique.
Autre bon plan : la Dubrovnik Card. Pour 35 €, elle donne accès aux remparts, à plusieurs musées et permet d’utiliser les transports publics pendant 24 heures. Rentabilisée en deux visites.
Dormir dans la ville sans se ruiner
Les hôtels dans la vieille ville affichent souvent des tarifs à trois chiffres, même hors saison. Mais en s’éloignant un peu, les prix chutent drastiquement.
« À Lapad, j’ai trouvé une chambre chez l’habitant pour 30 € la nuit », explique Yann, un étudiant belge en tour d’Europe. « Le bus pour le centre met 10 minutes, et la plage est à deux pas. »
Les quartiers de Gruž et Lapad regorgent de chambres chez l’habitant, appelées sobe. Ces hébergements typiques, souvent tenus par des familles croates, offrent un bon confort pour un prix raisonnable. En prime, on y découvre l’hospitalité locale.
Pour les plus audacieux, le couchsurfing ou les auberges de jeunesse permettent de dormir gratuitement ou pour une dizaine d’euros. L’auberge Hostel Angelina, par exemple, propose des lits en dortoir à partir de 18 €.
Et pour les amateurs de nature, plusieurs campings autour de Dubrovnik offrent un cadre paisible à quelques kilomètres de la ville, comme le camping Solitudo.
Manger bien et pas cher (oui, c’est possible)
La cuisine croate est généreuse, parfumée, et souvent centrée sur les produits de la mer. Mais dans les ruelles du centre, les prix peuvent vite couper l’appétit.
Le bon réflexe : sortir des sentiers battus. À quelques rues de la Stradun, l’artère principale, on trouve des konobas (petites tavernes locales) où le plat du jour ne dépasse pas 10 €.
« J’ai mangé le meilleur risotto noir de ma vie pour 9 €, dans une ruelle sans nom, conseillé par un serveur », se souvient Léa, une baroudeuse française. « Il faut juste oser s’éloigner un peu. »
Autre astuce : les boulangeries. On y trouve des bureks (feuilletés salés au fromage ou à la viande) pour moins de 2 €, parfaits pour un déjeuner sur le pouce.
Et pour les courses ? Le marché de Gruž, près du port, propose fruits, légumes, fromages et poissons à des prix locaux. Idéal pour un pique-nique face à la mer.
Se déplacer sans exploser le budget
Le centre historique de Dubrovnik est piéton. Mais pour explorer les alentours, les transports publics sont une option très abordable.
Un ticket de bus coûte 1,73 € s’il est acheté en kiosque (contre 1,99 € à bord). Il est valable 59 minutes, avec correspondances. Les lignes 4 et 6 desservent les plages et quartiers résidentiels.
Pour ceux qui veulent voir la ville d’en haut, le téléphérique du mont Srđ offre une vue spectaculaire… pour 27 € l’aller-retour. Un peu cher. Mais il existe une alternative gratuite : une randonnée de 45 minutes qui grimpe jusqu’au sommet.
« C’est raide, mais la vue au coucher du soleil est inoubliable », confie Marco, un photographe italien. « Et ça ne coûte rien, juste un peu de sueur. »
Enfin, pour se rendre sur les îles voisines comme Lokrum ou les Élaphites, mieux vaut éviter les tours organisés. Les ferries publics sont jusqu’à trois fois moins chers.
Activités gratuites ou presque
Dubrovnik regorge d’activités qui ne coûtent rien ou presque. Il suffit de savoir où regarder.
Le soir, la vieille ville s’anime : musiciens de rue, spectacles improvisés, ambiance féerique. En été, des concerts gratuits sont organisés dans les églises ou sur les places.
La plage de Banje, à deux pas des remparts, est gratuite. Mais elle est souvent bondée. Pour plus de tranquillité, direction Sveti Jakov, à 20 minutes à pied. L’eau y est limpide, et le panorama sur la ville est à couper le souffle.
Autre idée : visiter les églises. L’église Saint-Blaise, la cathédrale de l’Assomption ou le monastère franciscain sont ouverts au public, parfois gratuitement ou pour quelques euros.
Et pour les amateurs de Game of Thrones, de nombreux lieux de tournage sont accessibles sans frais. Il suffit d’un bon guide en ligne… et d’un peu d’imagination.
Éviter les pièges à touristes
Dubrovnik attire plus d’un million de visiteurs par an. Un flux qui a fait naître une multitude de pièges bien rodés.
Attention aux restaurants avec « menu touristique » : plats insipides à prix gonflés. Mieux vaut chercher les adresses fréquentées par les locaux.
Méfiez-vous aussi des excursions proposées à la volée dans les rues. Les prix sont souvent doublés par rapport aux agences officielles. Privilégiez les offices de tourisme ou les réservations en ligne.
Enfin, sachez que les prix varient énormément selon la saison. En juillet-août, tout est plus cher : hébergements, restaurants, transports. Voyager en mai ou en septembre permet de profiter de la même magie, avec moitié moins de monde et de dépenses.
« En mai, j’ai eu la ville pour moi toute seule », raconte Élise, une retraitée lyonnaise. « Et j’ai payé mon studio 40 % moins cher qu’en haute saison. »
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Dubrovnik a beau être l’une des villes les plus prisées d’Europe, elle reste accessible à ceux qui prennent le temps de l’apprivoiser. Derrière les remparts, une autre ville existe, plus simple, plus vraie. Peut-être suffit-il de s’éloigner de quelques pas… pour la découvrir.
L’auteur a utilisé l’intelligence artificielle pour approfondir cet article.

Originaire de Pristina, Fevza est une experte en géopolitique ayant travaillé avec plusieurs ONG internationales. Son expertise dans les relations internationales et les enjeux migratoires offre une perspective unique sur les dynamiques transfrontalières des Balkans.



Dubrovnik est vraiment magnifique ! Avec un peu de recherche, on peut découvrir des trésors sans dépenser une fortune. Une belle aventure en perspective.
Dubrovnik, c’est un peu comme une boîte de chocolat : plein de surprises, mais attention aux pièges sucrés ! Qui aurait cru que le risotto noir était si bon à 9 € ?