Les plus belles villes balnéaires croates à découvrir en dehors des circuits classiques

Sur la côte dalmate, le soleil ne se contente pas de briller : il caresse les eaux cristallines, fait miroiter les toits de tuiles rouges et éclaire des villages figés dans le temps. Loin des foules de Dubrovnik ou des plages bondées de Split, il existe des perles discrètes, presque secrètes, où l’Adriatique semble murmurer à ceux qui savent écouter.

Voici un voyage à travers les plus belles villes balnéaires croates, celles que les circuits classiques oublient — mais que vous n’oublierez jamais.

Primošten, la presqu’île oubliée

Accrochée à un minuscule isthme, Primošten ressemble à une carte postale échappée d’un autre siècle. Son centre historique, encerclé par la mer, est un enchevêtrement de ruelles pavées, d’escaliers abrupts et de maisons en pierre blanchie.

« On a découvert Primošten par hasard, en quittant l’autoroute pour éviter un embouteillage », raconte Lucie, une voyageuse française tombée amoureuse du lieu. « On n’a jamais repris la route. »

Peu de gens savent que cette ville était autrefois une île, reliée au continent par un pont mobile. Aujourd’hui, la presqu’île est paisible, bordée de plages de galets aux eaux translucides. En été, les champs de vignes alentour donnent naissance à un vin local rare, le Babić, que l’on déguste dans les konobas traditionnelles.

Ston, la ville aux murs géants

À première vue, Ston semble trop calme pour être remarquable. Mais ce petit port, situé sur la péninsule de Pelješac, cache un secret colossal : les plus longs remparts d’Europe après la Muraille de Chine.

Longs de 5,5 kilomètres, ces murs de pierre serpentent sur les collines, dominant les marais salants les plus anciens du continent. « Marcher sur ces remparts, c’est comme traverser un livre d’histoire », confie Marko, guide local. « On sent le poids des siècles sous ses pas. »

Ston est aussi réputée pour ses huîtres, cultivées dans la baie voisine de Mali Ston. Fraîches, iodées, elles sont servies avec un filet de citron, les pieds dans l’eau. Un luxe discret, à l’écart des circuits touristiques.

Vrboska, la Venise de l’île de Hvar

Si Hvar est connue pour ses fêtes et ses yachts, Vrboska en est le contrepoint silencieux. Surnommée la « petite Venise » de Croatie, cette bourgade se niche au fond d’une étroite baie, traversée par de petits ponts de pierre.

La ville est dominée par une église-forteresse du XVIe siècle, construite pour repousser les pirates. Un paradoxe architectural fascinant : un lieu de culte conçu comme un bastion militaire.

Avec ses barques colorées et ses maisons en pierre aux volets verts, Vrboska semble suspendue dans le temps. « Ici, même les mouettes volent plus lentement », plaisante Ana, une habitante de longue date. On y vient pour se perdre, pour lire, pour écouter le clapotis de l’eau contre les quais.

Rab, la cité aux quatre clochers

Sur l’île éponyme, Rab est une ville médiévale qui s’étire entre les pins et la mer, protégée par ses remparts et ses quatre clochers emblématiques. Moins fréquentée que ses voisines, elle offre un équilibre rare entre nature et patrimoine.

Les plages de sable y sont une exception en Croatie, où les galets dominent. La plus célèbre, Rajska Plaža — la « plage du paradis » — s’étend sur deux kilomètres de sable fin, bordée de forêts et de cafés discrets.

Mais Rab, c’est aussi une atmosphère. Le soir, les ruelles s’illuminent, les terrasses se remplissent de rires, et les clochers résonnent doucement. « C’est une ville qui respire la sérénité », dit Tomislav, un musicien local. « Elle ne crie jamais, elle chuchote. »

Novigrad, entre mer et légendes

Dans le nord de la Croatie, en Istrie, Novigrad se cache derrière ses murailles, au bord d’une mer d’un bleu profond. Ancien village de pêcheurs, il a su conserver son âme malgré les années et les saisons.

Ici, l’histoire se mêle aux légendes. On raconte que des sirènes vivaient autrefois dans les grottes sous-marines voisines, attirant les marins par leurs chants. Aujourd’hui, ce sont les visiteurs qui se laissent envoûter par la quiétude des lieux.

Le port est minuscule, les bateaux s’y balancent doucement. Les restaurants servent des spécialités à base de truffes et de poissons grillés, accompagnées de vins istriens réputés. « Novigrad, c’est une émotion plus qu’un endroit », résume Jelena, propriétaire d’une pension familiale.

Komiža, l’âme sauvage de l’île de Vis

À l’extrême ouest de l’île de Vis, Komiža est un refuge pour ceux qui cherchent l’authenticité brute. Cette ancienne ville de pêcheurs semble figée dans une autre époque, protégée par les montagnes et tournée vers l’infini de la mer.

Longtemps interdite d’accès aux étrangers pour des raisons militaires, l’île de Vis est restée à l’écart du tourisme de masse. Komiža en est le joyau le plus brut : ruelles étroites, maisons adossées à la falaise, port rempli de vieux bateaux en bois.

Au large, la grotte bleue de Biševo attire les curieux, mais Komiža reste calme, presque secrète. « Ici, on vit avec la mer, pas contre elle », explique Ivan, un ancien pêcheur reconverti en conteur local. « Chaque vague a une histoire. »

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Ces villes, discrètes et lumineuses, ne figurent pas toujours sur les brochures. Elles ne promettent pas le luxe tapageur ni les foules. Mais elles offrent autre chose : un sentiment d’éternité, la beauté d’un instant suspendu, et ce privilège rare de découvrir un lieu avant qu’il ne devienne célèbre.

Et si le vrai luxe, finalement, était de se perdre là où personne ne pense à aller ?

L’auteur a utilisé l’intelligence artificielle pour approfondir cet article.

Fevza Kelmendi

Originaire de Pristina, Fevza est une experte en géopolitique ayant travaillé avec plusieurs ONG internationales. Son expertise dans les relations internationales et les enjeux migratoires offre une perspective unique sur les dynamiques transfrontalières des Balkans.