Berat, la ville aux mille fenêtres : itinéraire pour un week-end magique en Albanie

Berat, la ville aux mille fenêtres : itinéraire pour un week-end magique en Albanie

Nichée entre les montagnes et la rivière Osum, une ville semble figée dans le temps. Les façades blanches s’empilent comme des légendes, et les fenêtres, innombrables, observent silencieusement les passants. Berat, surnommée « la ville aux mille fenêtres », ne se visite pas : elle se ressent. En un week-end, cette perle albanaise peut bouleverser un voyageur.

Une ville suspendue entre ciel et pierre

Berat, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008, est l’une des plus anciennes cités des Balkans. Fondée il y a plus de 2400 ans, elle a vu défiler les Illyriens, les Romains, les Byzantins, les Ottomans… et pourtant, elle est restée intacte, presque envoûtante.

Dès l’entrée dans la vieille ville, les maisons ottomanes s’accrochent aux collines. Leurs murs blancs et leurs fenêtres en bois foncé semblent flotter les unes au-dessus des autres, donnant à Berat son surnom évocateur. “On a l’impression que les maisons nous regardent”, confie Élodie, une touriste française tombée amoureuse de la ville. “C’est comme si elles avaient des secrets à chuchoter.”

La lumière du matin glisse sur les toits de tuile, révélant les détails d’une architecture unique. Chaque fenêtre semble raconter une histoire, chaque ruelle cache un souvenir.

Mangalem et Gorica : deux âmes, une rivière

La ville est divisée en deux quartiers historiques, séparés par la rivière Osum : Mangalem, le quartier musulman, et Gorica, le quartier chrétien orthodoxe. Deux rives, deux cultures, un dialogue silencieux depuis des siècles.

À Mangalem, les minarets des mosquées s’élèvent entre les maisons traditionnelles. La mosquée du Roi, construite au XVe siècle, impressionne par ses fresques colorées et son plafond en bois sculpté. Non loin, le musée ethnographique, installé dans une maison ottomane, plonge les visiteurs dans la vie quotidienne d’autrefois.

De l’autre côté du vieux pont de pierre, Gorica s’étire avec ses ruelles pavées et ses églises orthodoxes. L’église Saint-Spyridon, discrète mais émouvante, abrite des icônes anciennes et une atmosphère apaisante. “Ici, le temps s’arrête”, murmure Arben, un habitant de Gorica. “On vit au rythme du soleil et des pierres.”

Le château de Berat : un village dans la forteresse

Dominant la ville depuis son éperon rocheux, le château de Berat n’est pas une simple ruine. C’est un véritable village fortifié, encore habité aujourd’hui. Une fois franchie l’entrée massive, les visiteurs découvrent un labyrinthe de maisons, d’églises byzantines et de ruelles escarpées.

La vue depuis les remparts est saisissante : la vallée de l’Osum s’étend à perte de vue, encadrée par les montagnes. Au coucher du soleil, la lumière dorée embrase les toits et les collines. “C’est l’un des plus beaux panoramas que j’ai vus dans ma vie”, avoue Matteo, un photographe italien en quête d’inspiration.

À l’intérieur du château, le musée Onufri, installé dans l’église de la Dormition, expose des icônes d’un éclat rare. Onufri, peintre du XVIe siècle, est célèbre pour son rouge profond, unique dans l’art religieux orthodoxe. Ses œuvres vibrent encore, cinq siècles plus tard.

Une gastronomie simple, mais sincère

Un week-end à Berat, c’est aussi une immersion gustative. La cuisine albanaise, influencée par les traditions ottomanes, grecques et italiennes, surprend par sa richesse et sa générosité.

Les tavernas familiales de la vieille ville servent des plats faits maison : qofte (boulettes de viande), fërgesë (ragoût de poivrons et fromage), byrek croustillants… Le tout accompagné d’un verre de raki, l’eau-de-vie locale, ou d’un vin du pays.

“La cuisine ici, c’est comme la ville : simple, mais pleine de cœur”, sourit Mirela, propriétaire d’une petite auberge. “On cuisine comme pour nos enfants. Avec amour.”

À quelques kilomètres, les vignobles de la région de Berat produisent des cépages autochtones comme le Puls. Une dégustation dans une cave familiale révèle des arômes inattendus, entre tradition et modernité.

Une ambiance hors du temps

Ce qui frappe à Berat, au-delà de la beauté des lieux, c’est l’atmosphère. Une forme de calme ancien, presque mystique. Le bruit des pas sur les pavés, les rires qui résonnent dans les ruelles, le chant du muezzin qui se mêle aux cloches des églises…

La ville vit, mais doucement. Ici, pas de klaxons ni de foule pressée. Les enfants jouent dans les ruelles, les anciens discutent sur les bancs, les artisans sculptent le bois ou tissent des tapis.

“C’est une ville qui respire lentement”, explique Luan, guide local. “Elle vous oblige à ralentir, à écouter, à ressentir.”

Même la nuit, Berat ne dort jamais tout à fait. Les lumières jaunes éclairent les façades, les fenêtres semblent encore veiller. Une promenade nocturne révèle une autre facette de la ville : plus intime, presque magique.

Conseils pour un week-end inoubliable

Pour profiter pleinement de Berat, mieux vaut prendre son temps. Deux jours permettent de s’imprégner de son atmosphère, de visiter les sites majeurs et de flâner sans but précis.

Il est conseillé de loger dans une maison traditionnelle, souvent transformée en guesthouse. Le confort y est simple, mais l’accueil y est chaleureux. “On se sent comme à la maison, mais dans une autre époque”, raconte Camille, une voyageuse belge.

Le printemps et l’automne sont les saisons idéales : le climat est doux, les fleurs envahissent les balcons, et les touristes restent rares.

Pour les curieux, les environs offrent aussi de belles escapades : les canyons de l’Osum, les monastères perchés, ou les villages oubliés du sud albanais.

Berat ne se visite pas avec un programme. Elle se découvre, pas à pas, regard après regard, silence après silence.

Et si derrière chaque fenêtre se cachait une histoire que personne n’a encore entendue ?

L’auteur a utilisé l’intelligence artificielle pour approfondir cet article.

Un avis sur “Berat, la ville aux mille fenêtres : itinéraire pour un week-end magique en Albanie

  1. Berat a l’air d’un endroit magique. J’aime l’idée de découvrir une ville en prenant son temps, de ressentir l’atmosphère calme et authentique.

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