Podgorica vaut-elle le détour ? Ce qu’on ne vous dit jamais sur la capitale du Monténégro

Podgorica vaut-elle le détour ? Ce qu’on ne vous dit jamais sur la capitale du Monténégro

Nichée entre les montagnes et les rivières, Podgorica semble vouloir se faire oublier. Capitale discrète, presque invisible sur les cartes touristiques, elle n’évoque ni les plages de Budva ni les sommets du Durmitor. Pourtant, ceux qui y posent leurs valises repartent souvent troublés, parfois même conquis. Pourquoi donc cette ville, si souvent délaissée, suscite-t-elle autant de paradoxes ?

Une capitale sans visage ?

Dès l’arrivée, Podgorica déroute. Ni grande, ni vraiment pittoresque, elle se déploie dans un patchwork de styles architecturaux : blocs soviétiques, villas ottomanes, immeubles modernes en verre. On cherche une identité, un cœur, un charme évident. Et pourtant, rien ne saute aux yeux.

« J’ai cru que je m’étais trompée d’endroit », confie Clara, une voyageuse française de 29 ans. « C’était plat, gris, sans monuments majeurs. Mais au bout de deux jours, j’ai commencé à voir autre chose. »

Cette impression est fréquente. Podgorica ne se donne pas facilement. Elle se mérite. Et c’est peut-être là sa force.

Une histoire effacée… et pourtant omniprésente

La ville a été détruite à 70 % pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce passé lourd a laissé des cicatrices profondes. Peu de vestiges anciens ont survécu. Seuls quelques fragments de l’ancienne Ribnica, au confluent des rivières Moraca et Ribnica, rappellent l’époque ottomane.

Mais l’histoire de Podgorica ne se lit pas dans ses monuments. Elle se devine dans ses contrastes. Dans le murmure des mosquées, le carillon des églises orthodoxes, les façades criblées de balles, les cafés animés où les débats politiques s’enflamment.

« C’est une ville qui a appris à se reconstruire sans cesse », explique Marko, historien local. « Elle ne pleure pas son passé, elle le porte silencieusement. »

Une vie locale vibrante, loin des clichés

Ce qui surprend le plus à Podgorica, c’est la vie. Les terrasses sont pleines, les marchés débordent de fruits, les parcs résonnent de rires d’enfants. Il y a une douceur de vivre étrange, presque méditerranéenne, malgré l’absence de mer.

Le quartier de Bokeska, avec ses bars branchés et ses murs recouverts de street art, attire une jeunesse créative. Le soir, les rues s’animent sans excès. On boit des rakijas maison, on partage des plats de viande grillée, on discute jusqu’à tard.

« Ici, les gens prennent le temps », observe Julien, un expatrié français installé depuis 2018. « C’est une capitale, mais on dirait un village. »

Et c’est peut-être là le charme discret de Podgorica : une ville à taille humaine, où l’on se sent vite chez soi.

Une nature omniprésente, à deux pas du centre

À peine dix minutes de marche suffisent pour quitter le centre et se retrouver au bord de la rivière Moraca. L’eau turquoise serpente entre les falaises, un pont suspendu relie les deux rives. Plus loin, les collines verdoyantes offrent des sentiers de randonnée sans fin.

Le parc forestier de Gorica, qui donne son nom à la ville (« pod Gorica » signifie « au pied de la colline »), est un havre de paix. Joggeurs, familles, retraités s’y croisent à toute heure. En été, les cigales y chantent comme sur la côte.

Et pour ceux qui veulent aller plus loin, le lac de Skadar, plus grand lac des Balkans, se trouve à seulement 30 minutes en voiture. Réserve naturelle exceptionnelle, il abrite plus de 280 espèces d’oiseaux.

« C’est incroyable d’avoir une telle nature si proche de la ville », s’émerveille Ana, biologiste monténégrine. « On peut finir sa journée de travail par une baignade dans la rivière. »

Une scène culturelle en ébullition

Podgorica n’est pas qu’une ville administrative. Elle vibre aussi au rythme de la culture. Le Centre de culture contemporaine (KIC Budo Tomović) propose concerts, projections, expositions. Le festival d’art visuel « Podgorica Art Festival » attire chaque année des artistes des Balkans et d’ailleurs.

Le cinéma indépendant Cineplexx, les librairies locales, les petites galeries autogérées participent à cette effervescence discrète. On y parle littérature, photographie, théâtre.

« Ce n’est pas Berlin, bien sûr », sourit Milena, galeriste. « Mais il se passe des choses. Et surtout, il y a une vraie soif de culture. »

Même la gastronomie s’y met. De jeunes chefs revisitent les recettes traditionnelles avec audace. Le marché de la ville, Stara Varos, regorge de produits frais : fromages de montagne, miel, vin local, fruits sauvages.

Un carrefour oublié, mais stratégique

Située à moins de deux heures de vol de Paris, Rome ou Vienne, Podgorica est pourtant rarement une destination finale. Elle sert souvent de point de passage vers la côte ou les montagnes. Une erreur, peut-être.

Car la ville est aussi un point de rencontre entre l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud. Elle incarne les tensions et les espoirs des Balkans. Elle est un laboratoire, un miroir, un lieu de transition.

« Podgorica, c’est un peu comme un roman qu’on lit sans comprendre tout de suite », résume Boris, écrivain monténégrin. « Mais quand on referme le livre, on se rend compte qu’il nous a marqué. »

Alors, faut-il y aller ? Peut-être. Mais pas pour cocher une case sur une liste. Plutôt pour se laisser surprendre. Pour écouter. Pour sentir. Pour comprendre un peu mieux ce coin d’Europe que l’on regarde trop souvent de loin.

Et si Podgorica n’était pas une destination, mais une rencontre ?

L’auteur a utilisé l’intelligence artificielle pour approfondir cet article.

4 commentaires sur “Podgorica vaut-elle le détour ? Ce qu’on ne vous dit jamais sur la capitale du Monténégro

  1. Podgorica est une ville qui surprend. On y découvre une belle authenticité et une vie locale vibrante. À ne pas rater.

  2. Podgorica, c’est un peu comme un jeu vidéo que tu découvres sans mode d’emploi. Tu peux te perdre, mais c’est là que c’est le plus fun !

  3. Fevza, ta description de Podgorica est fascinante ! Qui aurait cru qu’une capitale discrète puisse avoir tant à offrir ?

  4. Franchement, Podgorica a l’air d’une ville sans âme. Même si y’a des coins sympas, ça manque de charme historique et d’identité.

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